Bonjour cher lectorat,
J’espère que cette newsletter vous trouve en forme. Pour ma part, j’ai trop forcé cette semaine, mes batteries sont à plat. C’est avec difficulté que j’écris cette newsletter, mais hors de question de la décaler !
Alors j’espère qu’elle vous plaira – j’ai puisé dans mes dernières barres d’énergie et je me sens désormais comme une Sim qui pourrait s’endormir par terre à tout moment.
Un comportement qui n’est pas validé par la Gen Z.
💭 Pensées (pas si) brèves & brèves pensées
Avant-propos : on m’a demandé, sur Instagram, de préciser qui est la génération Z. Ça varie pas mal selon les définitions, mais en gros, ce serait la génération 1997-2010. C’est celle qui succède à la génération Y (millennials) et précède la génération Alpha.
En début d’année, le média Vice publiait un guide des tendances 2023, vues sous le prisme de la génération Z. L’idée, c’est de comprendre ce qui se trame chez les “jeunes” (« youth culture ») pour rester pertinente, en tant que marque.
La génération Z est perçue comme la plus influente. Elle remodèle tous les comportements et la culture de la société, ses agissements, sa vision.
Elle inspire une remise en question globale aux anciennes générations, redonne espoir en un meilleur futur. Enfin, sauf si c’est pour nous imposer les abominables bottes rouges, auquel cas, merci mais je préfère rester dans le passé.
Alors, ce guide, je l’ai lu attentivement. Il m’a inspirée. J’ai noté des principes clés, dont j’ai envie de vous parler aujourd’hui, à l’aide de mes humbles mots et interprétations.
Toutes les statistiques citées sont issues de ce fameux guide, où les sources sont détaillées.
1 : La jeune génération aspire à la décélération
Pour faire simple (justement), la gen Z aspire à une vie plus douce, plus lente plus… Simple. 66% de ces “bébés nés avec internet” rêvent d’une vie sans ce dernier. Peut-être que vous aussi, dans un sens ?
Forcément, la pandémie y est pour quelque chose. Je ne vous apprends rien : 2020 fut l’année charnière, durant laquelle une prise de conscience sociétale nous a fait shifter de “hustle culture” et apologie de la productivité à grand ralentissement et espace pour accueillir le “rien”.
Mon avis
La Gen Z, c’est celle qui est la plus nostalgique d’une époque qu’elle n’a pas connue. On le voit dans les tendances mode, comme dans la pop culture qui revisite tous les classiques et les remet au goût du jour (Gossip Girl 2021, Top Gun, The Chilling Adventures of Sabrina, etc.).
Aux yeux de la gen Z, avant, tout était plus simple. L’éloge de la lenteur et l’appréciation de classiques plus vieux qu’elle lui inspirent du réconfort. Et je la comprends.
Quel impact sur le marketing ?
Votre audience ouvre les yeux sur le fait que ce qui compte le plus dans la vie, c’est… La vie ! Et pas forcément, ou du moins pas uniquement le travail.
Le quiet quitting, l’aspiration à la semaine de 4 jours et la “Grande Démission” en sont des preuves flagrantes. Levez la main si vous avez au moins 3 proches en pleine crise de carrière avant même leurs 30 ans. *lève sa main super haut*
Alors encouragez votre audience à tendre vers un mode de vie plus flexible, positif, respectueux de son bien-être. À prendre des pauses. Je parle notamment aux entreprises en B2B. Vos clients n’ont plus envie d’entendre vos injonctions à la productivité.
Et n’hésitez pas à jouer sur la nostalgie ! La Gen Z adore les jolies vieilleries.
Ressortez les appareils Nikon Coolpix des années 2000.
2 : Pour une ouverture du champ des possibles
La Gen Z n’aime pas les chemins tout tracés, les cases, les étiquettes. Loin des esprits étriqués de générations plus anciennes. Ils prennent les millennials pour des dinosaures arriérés, je pense. La Gen Z nous trouve cringe, déjà.
Son credo : et si on expérimentait, créait, innovait ? Sur tous les aspects de la vie, l’imagination de cette génération est sans fin. We love to see it. Cette génération s’aime pour ce qu’elle est, n’a pas peur d’être à 100% elle-même et d’être multi-dimensionnelle, d’embrasser toutes les facettes de sa personnalité.
Mon avis
Je kiffe traîner sur TikTok et voir ces personnes de 16-20 ans oser plein de choses que je n’aurais pas tentées. J’admire le courage de revendiquer ses valeurs, de s’habiller comme Portia de The White Lotus ou de se filmer en train de danser sur des remix des chansons des années 2000. Assumer sa créativité, son côté « chelou » et ses passions c’est le secret pour vivre heureux.se, la Gen Z l’a compris.
Vous auriez dansé sur Facebook à l’époque ? PAS MOI. Pourtant Dieu (= mon historique) sait que j’avais déjà pas honte de grand chose en ligne (à commencer par mon identité online de fangirl 100% assumée, depuis mon Skyblog sur Chad Michael Murray).
Quel impact sur le marketing ?
La Gen Z ne laisse pas sa place au marketing tel qu’il était, bon courage pour lui vendre des trucs avec un discours uniquement centré business/vente. N’ayez pas peur de “think outside the box”, de proposer un marketing des possibles (?), des “Et si ?” qui sauront forcément parler à cette génération avide d’inspiration.
Il faut voir le succès des BeReal et autres “photo dumps” sur Instagram. Les marques engagées, celles qui osent, remportent un succès sans pareil auprès de cette génération. Avec l’authenticité vient l’imperfection. La villain era, l’anti-hero, appelez-ça comme vous voulez. Mais la Gen Z n’est pas une people-pleaser et n’aime pas les faussetés. No f*cks given.
3 : Vers une consommation consciente
Il y a comme un air d’anti-capitalisme qui flotte dans l’air. La Gen Z réévalue l’idée de fortune, de luxe, d’extravagance, de privilège… Et c’est intéressant à voir. On se délecte de chaque TikTok ou tweet qui dénonce la reproduction de l’élite sociale, les “nepo babies”.
Dans la même veine, donc, la Gen Z remet en question les entreprises chez qui elle achète. C’est une génération qui a un profond besoin d’identification et ne négocie pas : non, la Gen Z ne soutiendra pas les entreprises aux pratiques douteuses (mais est quand même pleine de contradictions, comme tout le monde).
Mon avis
Vous avez vu la tendance du “deinfluencing” ? Au lieu de recommander des produits, sur TikTok, la gen Z déconseille d’acheter certains produits.
Les produits purement esthétiques qui ne tiennent pas leur promesse ? Non merci. Le comportement d’achat de la Gen Z est différent : on achète moins, ou alors mieux et fonctionnel.
Quel impact sur le marketing ?
Cela se reflète dans le contenu que l’on consomme en ligne. Il est ambivalent : éducatif ET divertissant. Nous avons tendance à consommer du contenu qui nous enrichit intellectuellement, professionnellement ou des hacks qui améliorent notre quotidien.
Les contenus abstraits n’ont plus leur place, remplacés par ce vers quoi toutes les entreprises devraient tendre : du contenu utile, facilement transposable/applicable, qui aide concrètement les gens.
✏️ Copy Crush
Parfois en français, parfois en anglais, selon mes trouvailles.
Cette semaine, pas de marque commercialisant des produits. Mais…
L’analyse de la page À Propos d’une prestataire de services, sur qui je suis tombée un peu par hasard.
Je sais que le sujet épineux de la page À Propos vous donne du fil à retordre, comme en témoigne l’accueil de mon Reel sur le sujet.
J’aurais bien choisi le site d’une designer francophone, mais flemme. La seule fois où je me suis intéressée à une marque française dans cette newsletter… J’en garde pas un bon souvenir. Déformer mon propos est un job à temps plein, chez les assoiffé.e.s de drama.
Sticking to English, donc.
J’apprécie la page À Propos de cette brand designer car :
- Elle est plutôt user-centric : elle pense à parler de sa lectrice avant de parler d’elle
- Le côté friendly de la personnalité de la presta ressort – bon, j’avoue des fois elle va trop loin à mon goût et qu’on perd de vue son statut pro… Ah, ces américaines !
- On comprend en un coup d’œil son style de design, puisqu’elle a listé ses inspirations avec des noms de tendances (very gen Z de sa part, ces noms)
- Les petites anecdotes font toujours leur effet sur une page À Propos
- Un peu de storytelling ne fait pas de mal : on aime savoir qui elle est et d’où elle vient
Fun fact : j’ai réalisé après l’analyse de cette page qu’elle avait été rédigée par une copywriter 🤓.
Raison de plus pour l’enregistrer dans votre dossier d’inspi !
Courte analyse, je sais, vu que je me suis encore une fois étalée dans la première rubrique… Oups.
🍭 Minute Pop(illon)
📺 Matilda, The Musical – (Netflix)
Évidemment, j’ai lu le livre de Roald Dahl, vu le film de 1996 environ 309 fois en cours d’anglais (why?), et j’adore les comédies musicales. Celle-ci a une vibe similaire à l’adaptation Netflix des Orphelins Baudelaire, autant vous dire que j’ai adoré.
🔗 Enregistré :
- Airbnb n’était pas rentable jusqu’ici
- On se moque des boomers de Facebook, mais TikTok est pire
- Pourquoi l’archétype de la femme française est à jeter 🚮
- Y’a les marques qui changent leur branding raciste et y’a les autres
- Adieu girlboss, bonjour girlfailure
La girlfailure originelle, Fleabag.
🌷 Ety-mot-joli
Chaque mot a son passé. Parfois insoupçonné, souvent surprenant… 👀
En prendre de la graine : une métaphore potagère qui date du XXe siècle et signifie « tirer une leçon de quelque chose » (en s’inspirant d’un événement, d’une personne…). Parce que bien arrosée, petite graine devient grande plante bien verte. Ambivalente, vous pouvez à la fois vous en servir comme d’un conseil que d’un reproche. Passion passive-agressivité et potager.
Bravo et merci de m’avoir lue jusqu’ici. J’espère que ça en valait la peine 🙂
Vous êtes 590 à me lire aujourd’hui et depuis l’édition #1 de cette newsletter, je kiffe écrire pour vous. Merci de faire voyager le Club Édito avec vos partages 🌈
See you !
Chloé