#15 – Insolite : l’inflation concernerait les freelances 🤯

J’ai débarqué (à plein temps) en 2020. La fameuse année où le freelancing a décollé, grâce à la démocratisation du télétravail.

Oui parce que, jusqu’aux confinements, je croyais que le TT était un moyen de se la couler douce et bosser moins que d’hab. Laissez-moi vous dire que : m to the d to the r. MDR.

Lorsque mon alternance de 3 ans et mes études ont pris fin en octobre 2020, c’était tout vu : trouver un job dans le marketing digital relevait de l’impossible, surtout à Bordeaux où c’est ultra bouché, quand t’as pas envie d’intégrer une agence (passion annonceurs, ici). Je vous raconte même pas la galère pour trouver ce genre de job dans la pampa où je vis désormais.

Denial is not just a river in Egypt

​(pour la référence de ce jeu de mots)​

Si, en 2020, on se doutait que la crise économique allait nous tomber sur le coin, autruching is real. D’ailleurs, en vrai de vrai, j’ai l’impression que tout le monde a décidé de vivre dans le déni. Le freelance game d’Insta n’a pas envie de regarder les choses en face.

Je dis ça car je n’ai vu personne aborder le sujet ces derniers mois. C’est dommage, c’est pourtant une situation réelle et que nous allons tou·te·s affronter… Y’a pas à faire semblant que tout va bien.
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​Notre secteur est-il épargné par la récession ? Je ne pense pas. En ce qui me concerne, j’ai observé une nette baisse de budget chez les clients sur le second semestre 2022. Moins de demandes. De devis signés. Des clients plus réticents à investir.

Pas vous ? Mettez votre égo de côté et parlons vraiment, ici on est pas là pour se pavaner mais pour se dire les choses.

We’re all in this together 🎶

C’est en discutant avec d’autres entrepreneuses, justement, que j’ai pu prendre la température. La tendance est clairement à la prudence.

Alors, je vous rassure : aussi précaire puisse-t-il être, je préfère encore mille fois mon statut de freelance à celui de salariée. Parce que tout ne tient pas qu’au fait de rester employée – et que j’ai suffisamment confiance en mes capacités pour me retourner encore et encore, afin de rester dans la course. J’ai de quoi me préparer à toutes les éventualités.

Toujours méfiante, jamais pleinement rassurée, je ne me fais aucune illusion : les prochains mois risquent de ne pas être faciles.

Le survival mode ? On y est

Avec ou sans bas de laine (mais… qui dit ça ?!), moi aussi, j’ai peur. Bien que les économistes nous aient prévenus de la cata économique, de l’inflation de tout ce qu’on se prend dans la tronche depuis quelques mois ; quand on a un statut précaire, difficile de prédire l’avenir. Tout ce que je sais, à mon échelle, c’est que nous, les auto-entrepreneurs, on peut s’adapter et pivoter nos activités selon l’état du marché.

Il me semble que les freelances & entrepreneur·e·s à succès sont celles et ceux qui savent se renouveler, être là où on ne les attend pas, tels de vrais caméléons multidisciplinaires qui ont toujours une longueur d’avance.

Sans m’en réjouir pour autant, parce que je suis pas une LinkedInos assoiffée de compétition, je vois ça comme un nouveau challenge. Une opportunité pour tester mes limites, ma flexibilité, développer mes compétences et mon esprit stratégique.

Attention : ne voyez pas dans mon propos une injonction à investir dans votre business ou un énième encouragement pour lancer une énième formation business en ligne, alors que vous avez 5 mois d’activité.

La lecture attentive de mes feuilles de thé me dit que… Si vous faites ça parce que c’est la mode, vous allez vous planter dans le décor et finir en CDI chez Jardiland. Quoique, 35H par semaine passées avec des plantes, c’est peut-être plus apaisant que nos +50H de freelances angoissées.

Qu’on se le dise… C’est en pleine crise qu’on verra quelles entreprises sauront tirer leur épingle du jeu. Qui saura se recalibrer en plein shitstorm économique, et comment. C’est peut-être une situation temporaire, mais de mon côté, j’agis comme si c’était permanent !

Pour clore cette newsletter aux accents déprimants sur une note optimiste, qui sait : peut-être que le freelancing, à l’instar des chanceuses industries qui échappent aux crises, continuera de prospérer ? J’attends votre avis sur le sujet !