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Cher Club Édito,
Déjà ? Un trimestre de 2024 s’est écoulé et j’ai coché environ aucun objectif de tout ce que je projetais d’accomplir pour ces 6 premiers mois de l’année. C’est merveilleux !
D’ailleurs, Club Édito fête ses 2 ans et ses 1000 abonnés, aussi 🩷 merci de m’inviter dans vos boîtes mails tous les… Eh bien, un vendredi sur deux, normalement !
Je sais que la newsletter s’est raréfiée, malheureusement j’étais en mode survie (en deuil) et j’ai dû assurer mes missions clients avant tout. Si j’étais salariée, je me serais accordé une période d’arrêt à me morfondre. Mais, entre nous ?
Être à mon compte représente tant de charge mentale dépassement de soi que ça m’a aidée à ne pas broyer du noir toute la journée, les volets fermés tout l’été pour ne plus voir le jour se lever (les vrai·e·s savent).
Tout ça pour dire que : je n’ai aucune volonté que cette newsletter devienne mensuelle, au contraire ! J’ai des tas de choses à dire et de sujets à explorer… Mais bon, déjà, j’espère bientôt arriver à reprendre le rythme habituel de cette newsletter, qui est, à la base, bimensuelle. C’est pour ça que je débarque un lundi soir random, sans crier gare.
Est-ce que je me sens coupable de me faire défaut toute seule ? Oui ! Je suis d’une exigence terrible envevrs moi-même.
Mais j’apprends le lâcher-prise et en tant que maxi control freak, voir ce que ça fait de se laisser porter c’est cool aussi (même si ça surprend mon entourage).
Pendant ce temps-là, heureusement, le podcast, lui, est plus régulier : on y parlait avec Emma, ces dernières semaines, de comment on gère la concurrence dans notre milieu, mais aussi du sentiment qu’Instagram est arrivé au bout et de trouver des clients hors Insta.
Ah et j’ai supprimé Threads, parce que j’en pouvais plus de la négativité latente, de l’hypocrisie des interactions forcées et des trolls partout. Et c’est une meuf qui passe ses journées sur Twitter depuis 2011 qui vous dit ça, donc ma tolérance au bullshit est plutôt élevée.
Bon, et comme j’ai pas beaucoup écrit, j’ai beaucoup lu. La team PÀL infinie, rejoignez-moi sur Goodreads 🙂
Mon challenge 2024 est en bonne voie ! Ça se trouve, je n’aurai pas à lire 15 livres le 31 décembre pour rattraper mon retard.
Je sens revenir un regain d’énergie et de motivation , j’espère être de retour bientôt avec mes contenus habituels.
Bon et d’ailleurs, c’est quoi cette intro à rallonge ? Let’s go, on a pas mal de trucs à rattraper.
Si vous recevez cette newsletter depuis un bail, ou si vous suivez mes stories chaotiques sur Insta, vous n’êtes pas sans savoir que moquer le bullshit des métiers du web fait partie de mes activités quotidiennes.
J’avais envie de vous écrire cette newsletter depuis quelque temps.
Au lieu de vous dire « voici tout ce que j’ai fait pour vivre de mon activité depuis janvier 2021 », j’ai plutôt pensé partager avec vous les tendances business et les pressions sociales de mon milieu que j’ai ignorées depuis 2019. C’est pas pour faire ma pick me, hein. Mais BEAUCOUP de gens qui nous disent ce qu’il faut (soi-disant) faire pour réussir. Hélas, je n’ai pas cette prétention.
Alors…
Voici ce que je n’ai pas fait 👇
1) Je n’ai pas ouvert une agence de rédaction
Ni collé des « nous » partout sur mon site alors que je suis solo derrière mon ordi. Hin hin hin.
Le monde entier semble me répéter sans cesse qu’en tant que prestataire de services 1:1, je vais atteindre un plafond de verre.
Et que l’ultime solution est d’ouvrir une agence de freelances, de faire de la formation, d’animer des événements en présentiel ou que sais-je.
Un peu de nuance, déjà : cette histoire de plafond de revenus n’est pas tout ) fait vraie.
C’est une chose que les certaines personnes (*tousse* les coaches qui vendent des masterminds à 15K *tousse*) râbachent à tort & à travers pour…
Nous inciter à investir dans leurs propres services qui, oh, quelle surprise… Visent à nous éloigner du 1:1 et à créer des « revenus passifs » à travers les modèles d’entreprise 1:many qu’ils gèrent.
Je vais pas me faire de potes (comme d’hab), mais je trouve de bas étage de dire aux gens qu’ils ne peuvent pas continuer à fournir des services 1:1 sans que leurs revenus ne stagnent.
Je le vois d’abord chez mes clientes. Et aussi chez moi.
Mon CA est en progression, car plus je connais ma communauté et mon marché, plus je choisis d’implémenter des prestations (et d’en enlever) afin de répondre à ses besoins.
Bien sûr que je pourrais probablement gagner plus d’argent et travailler moins, si je supprimais tous mes services 1:1 et commençais à vendre des produits digitaux et cours en ligne à la place…
Mais je suis copywriter, pas coach. Et le marché le montre bien : malgré la récession, les gens ont toujours besoin de prestataires de services – donc de rédacteur·ices.
Tout le monde n’a pas envie d’apprendre à tout faire soi-même.
Alors, je respecte énormément les collègues qui dirigent une agence, mais perso je suis tout à fait consciente que, pour l’instant, cela prendrait du temps et de l’attention que je n’ai pas et ça ne correspondrait pas à ma vie actuelle.
2) Je lis rarement de livres business
Pour moi, ils ont toujours été dans la même catégorie que les intérieurs full beige que je vois sur Insta : classés dans la catégorie « pas pour moi ». J’ai essayé d’en lire début 2021 (quand j’essayais de rentrer dans le moule), j’ai vite compris que ce n’était pas ma came.
Je ne dis pas que j’ai jamais lu de livre business intéressant – mais en fin de compte, lire sur la façon de faire quelque chose n’est pas… Accomplir cette chose. La théorie, la pratique, etc.
Ce temps que je n’ai pas passé à lire des platitudes d’hommes blancs américains ou startup marketing bros qui tweetent en se regardant le nombril (balle perdue bonjouuuuur), je l’ai passé dans le concret, à aller de l’avant. J’ai fait des erreurs, bien sûr. Mais ça, c’est inévitable, quel que soit le nombre de livres que l’on lit… Non ?
Même si je ne nie pas que j’aurais glané quelques perles en m’imprégnant des connaissances de certain·es auteur·ices, je pense que j’ai pu me concentrer sur les choses importantes ces dernières années.
Et je pense que c’est notamment parce que ce que je lisais sur mon temps libre ne concernait pas le business. Ça m’a permis (et me permet chaque soir) de recharger ma créativité, d’ouvrir mes horizons, bref, de ne pas centrer toute ma vie sur mon business.
3) Je n’ai pas de routine matinale en 27 étapes
Chaque matin, je passe 15 minutes à dresser la liste des choses dont je suis reconnaissante dans mon journal. Ensuite, je me prépare un smoothie à la spiruline et j’exécute dix salutations au soleil pieds nus dans la rosée du matin, avant de me diriger vers mon ordinateur portable avec un iced latte à très exactement 07:34. Sans ça, je ne peux pas commencer ma journée !
Je plaisante. Je n’ai aucune routine matinale.
Je ne me lève pas à la même heure tous les jours (dis-moi que t’asp as d’enfants sans me dire que t’as pas d’enfants).
Des fois, je ne mets pas de réveil (she’s crazyyyy). Je ne fais pas d’exercice au saut du lit. Je ne tiens pas de journal ni de pages du matin. Je ne médite pas.
Même que… J’attrape mon téléphone et je me le greffe à la main dès le réveil. C’est choquant, je sais.
En fait, ma routine matinale est tellement inexistante que je suis limite reniée socialement – je n’accepte pas de participer à des activités sociales avant 10H.
Je sais que ce concept peut faire des merveilles pour certaines personnes. J’aurais rêvé d’en être – mais je me suis bien rendue compte il y a quelque temps que je n’en faisais pas partie. Pour moi, la violence n’a d’égale qu’un réveil à 8H (heure vraiment acceptable : 9H30).
Les morning routines ne contribuent ni à ma productivité, ni à mon bonheur et en fait, pour tout vous dire… Elles finissent par me stresser davantage et me rappellent l’époque où je devais quitter la maison chaque matin à la même heure.
En tant que personne créatrive et chaotique, plus je m’accorde de liberté, plus je me sens à l’aise. Les contraintes me pèsent, donc le fait d’être ma propre cheffe (et de ne pas avoir d’enfants) me donne le luxe de vivre de cette façon.
Vous vous demandez comment je fais pour ne pas perdre de temps et ne pas manquer de deadlines ?
C’est une question légitime ! Je pensais aussi que j’aurais du mal à gérer mon travail sans une structure solide de type 9/17h. Mais en fait, mes délais sont respectés, que je planifie le processus de travail méticuleusement ou non.
J’ai donc choisi de passer mes journées au gré de mes envies. Tant qu’à faire (le milieu corporate la déteste).
4) Je n’ai pas de plan sur 5 ans
Très franchement, j’aimerais voir le plan sur 5, 3, même 1 année(s) qui a résisté à la tourmente de ces dernières années de pandémie et de contexte économique/psychologique compliqué.
Je me suis lancée en octobre 2020, je ne vous fais pas dessin…
J’étais 100% delulu. Quelques semaines après avoir lancé mon site Internet et ma com sur les réseaux (janvier 2021), j’ai été inondée de demandes de rédaction et j’ai pu me verser mon premier salaire confortable dès ce premier mois.
Aucun plan n’aurait pu prévoir cela, ni les années qui ont suivi. Et ça tombe bien, car comme vous pouvez probablement le constater maintenant, je ne suis pas une planificatrice de folie. Si j’arrive à anticiper un trimestre de prévisions financières, c’est déjà pas mal.
5) Je n’ai pas dépensé des milliers d’euros en coaching et formation
Je crois fermement qu’il est important d’avoir du soutien, du conseil et du mentorat à certains moments dans une entreprise.
Mais je ne pense pas que l’idée selon laquelle nous avons toujours besoin d’un coach pour progresser soit judicieuse. Ni qu’il faille se former continuellement à tout. Comme je le disais plus haut, déjà, tout le monde n’a pas envie d’apprendre à tout faire.
Je délègue la gestion de mon site + ma comptabilité + le montage du podcast car aucun ne m’intéressent, que j’ai 0 temps à y consacrer et que je préfère que l’on fasse pour moi plutôt que d’apprendre à faire. Flemme.
Je pense que c’est comme ça qu’on gagne de l’énergie pour faire autre chose, ailleurs – et qu’on peut gérer et développer une entreprise sans chercher constamment le soutien de quelqu’un d’autre ou d’une formation.
Le bon coach au bon moment est un atout considérable pour votre entreprise. Mais le mauvais coach au mauvais moment ? Un gros gaspillage d’argent.
Surtout si vous n’êtes pas en mesure de consacrer du temps à la mise en œuvre de ses conseils… Autant mettre le feu à plusieurs milliers d’euros ! C’est comme ça que je sais que j’ai la flemme des formations. Au cas où j’en doutais encore.
*
Vous avez aussi des griefs dans cette thématique ? Faites m’en part 👀
On en parle ?
Répondez à cet e-mail ou venez échanger sur Instagram !
🧀 Le site de Goodles pour le super copywriting – surtout celui de la page d’accueil :
Au lieu de simplement dire « 10K clients satisfaits »
Au lieu d’écrire « le meilleur mac & cheese vegan » partout
Au lieu de dire « achetez notre mac and cheese »
🤡 La campagne d’Ikea qui se moque de la qualité de ses propres produits :
Traduction : « Pas grave si c’est cassé, vu que c’était pas cher, ouaf »
🧴 S’il y a bien une marque cohérente dans ses prises de parole, c’est Dove
🍟 Mcdo a créé une campagne que l’on reconnaît à vue… de nez
En mai et juin, c’est la saison des week-ends prolongés ici. Et je prendrai 3 semaines de congés en août, comme chaque année.
Alors si vous voulez travailler avec moi avant l’été, voire avant septembre (me jetez pas de pierres svp), voici ce que l’on peut faire ensemble :
- Page de vente (pour donner envie +++)
- Séquence e-mails marketing (pour envoyer des mails directs et
- Pages de site Internet (pour parler aux bonnes personnes)
- Charte éditoriale pour vous aider à trouver votre identité textuelle
- Des textes sur-mesure pour tout autre projet
Faisons passer vos textes de « meh 😐 » à « me(h)rveilleux 😻 »
En route vers l’appel découverte 📞
Pas le budget pour l’une de ces prestations ?
Besoin de brainstormer des idées, d’avoir mon avis sur votre identité textuelle ou de débloquer un point précis dans votre rédaction ou stratégie marketing ?
Sinon, je suis ravie d’avoir prolongé mon contrat de 2 articles par mois sur le blog Etsy jusqu’au 31/12/2024. Pas du luxe, in this economy. 🥳
J’ai rédigé plusieurs pages de vente ces dernières semaines (là ou encore là), des pages de site également, même un rapport féministe et des articles (ici et là)
Merci à mes clientes qui ont déposé de super avis sur ma page Google + sur ma boutique également 🩷
Oh, et on a dépassé les 50K abonnés sur le compte Insta que je gère pour l’association 😻 bon ça va si vite qu’on est même à 57K là.
Oui, la nourriture compte et je suis dans une phase très kimchi.
de gauche à droite et de haut en bas
- DU KIMCHI (qui s’est renversé dans mon colis snif)
- Le fabuleux album Deeper Well de Kacey Musgraves, idéal pour le printemps 🌷
- Le grower, l’album eternal sunshine d’Ariana Grande, il m’a fallu de nombreuses écoutes pour l’apprécier !
- Diverses vidéos de tutos de bracelets d’amitié que je tente maladroitement de reproduire (échecs cuisants à répétition)
- Et évidemment, oui ça fait 6, mais des vidéos d’outfits…
- COWBOY CARTEEEEER qui n’est qu’un interlude dans ma folie eras tour car…
OUI, vous savez bien que cette tournée est ma seule personnalité à ce stade et que j’ignore ce que je ferai de ma vie, une fois les concerts passés.
Et non, le film du eras tour n’est pas évoqué ici, car je ne le regarderai que le 13 mai (pendant mon retour en train, sans doute en larmes après 4 soirées phénoménales). Mais alors, quand je pense au fait que de NOUVELLES chansons de Miss Swift arrivent (vendrediiiiii), j’ai du mal à contenir mon excitation !!!
En attendant, my god, je me suis levée à 8H samedi dernier pour regarder le premier show de #LANACHELLA (Lana Del Rey à Coachella) (prochain live samedi prochain). Je ne regrette rien, regardez cette beauté. Si quelqu’un a des invits pour Rock en Seine, j’attends. 🧍🏻♀️
Je ne vous mets pas de lien vers les vidéos du show, vous les avez toutes vues sur TikTok, J’ESPÈRE.
« À la fortune du pot »
À l’époque (probablement au Moyen-Âge, pour ce que j’en sais), le « pot » c’était le chaudron pendu dans l’âtre de la cheminée, vous voyez ?
Dans ce pot (qui devait être hyper deg) cuisait le repas. Jusque-là, tout va bien.
Ensuite, la « fortune » c’était pas la thune à l’époque, mais la « chance ». Genre le hasard de celui qui arrivait à l’improviste au moment d’un repas. Donc on l’invitait à rester à table, tu penses bien, oh bah on est pas à une personne près ici, oui c’est le petit Cédric tu sais, le fils des Duchemin.
Bref, l’invité en question pouvait se retrouver avec, dans son assiette, un délicieux mets ou un ragoût IMMONDE.
Aujourd’hui, on dit ça (qui dit ça ?!) pour dire « à la bonne franquette » et ça me flingue. Et c’est ma nouvelle expression. Oh vous savez, il m’en faut pas beaucoup !
Liens et lectures que je partagerais dans notre group chat.
- Les millennials choisissent la « soft life »
- Un article/essai hyper intéressant sur la première génération à se voir vieillir en selfie (aka nous)
- Peut-on vivre avec les saisons quand y’a plus de saison ?
- L’avortement et son effet papillon
- L’obsession de TikTok avec les contrefaçons/dupes
- Le nouveau délire des célébrités 🎙️
- Pez s’est offert un new logo 🍬
- Et Beyoncé a changé celui de Levi’s
- Génération (bi)z
- Pourquoi tout le monde écrit de la même manière ?
- Sur la chute de Pitchfork
- Le prix d’une enfance vloggée
- Tous mes potes sont sur Letterboxd, et vous ?
- C’est quoi l’effet Netflix ?
Oh et une étude longue mais très édifiante a été publiée, sur la nature des commentaires en ligne depuis 30 ans. ⤵️
« Le niveau de toxicité des conversations en ligne a été relativement constant au fil du temps, ce qui remet en question la perception d’un déclin continu de la qualité du discours. (…) Alors que les plateformes et la manière dont nous les utilisons ont évolué, les comportements humains dans ces espaces sont restés étonnamment stables. »
– Walter Quattrociocchi, l’un des auteurs de l’étude.
Vous pensiez que c’était de pire en pire, récemment ? Que toute la négativité était de la faute d’Internet alors que dans la vraie vie, tout est super ? Eh non. YOU WISH. C’est pas de la faute des réseaux sociaux, c’est juste la nature humaine exacerbée.
Je vous renvoie vers ce fabuleux essai auquel je m’identifie fort : peut-on réparer Internet ?
*
Et voilà, je vous laisse. Merci de m’avoir lue. 🌈
À bientôt !
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Chloé Kieffer
Rédactrice marketing et créatrice de la newsletter Club Édito