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Cher Club Ădito,
Suite Ă ma derniĂšre newsletter sur l’automne, je vous retrouve alors que l’on se remet du passage Ă l’heure d’hiver.
Yay, les longues soirĂ©es au coin du feu avec une minette de chaque cĂŽtĂ© de moi. Mais aussi l’envie de n’absolument PAS sortir de chez moi !
J’espĂšre que, comme moi, vous avez renouĂ© avec la saison grĂące Ă la magie que l’on peut trouver dans ces mois gĂ©nĂ©ralement associĂ©s Ă la morositĂ© ambiante (surtout en ce moment) et Ă la baisse d’Ă©nergie. Je vous envoie des bougies aux parfums rĂ©confortants, du chaĂŻ latte, un bout de mon plaid le plus doux et des mince pies (oui, mĂȘme si vous aimez pas ça). Et on y va !
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đ brĂšves pensĂ©es, pensĂ©es (pas si) brĂšves
S’il y a bien un phĂ©nomĂšne TikTok qui incarne la gĂ©nĂ©ration Z, c’est celui de la soupe au haricot.
Sur TikTok, une recette de « bean soup » a pas mal tournĂ© : oui, parce que, pour une raison que j’ignore, il s’avĂšre que beaucoup de gens aiment la soupe aux haricots.
Faites-moi signe si vous y goûtez.
Ă tel point qu’il est devenu assez commun pour les crĂ©ateur.ice.s de contenu food de partager leurs recettes de soupe aux haricots prĂ©fĂ©rĂ©es.
Jusqu’ici, vous me suivez ?
En lisant les commentaires sur les vidĂ©os de soupe aux haricots, une tendance se dessine : de nombreuses personnes posent la question suivante : « Et si je n’aime pas les haricots ? ».
La réponse à cette question est assez évidente : ne mangez pas de soupe aux haricots (et saoulez pas).
Internet a remarqué le nombre ridicule de questions « et si » sur les vidéos de soupe aux haricots et en a fait un thÚme récurrent.
Sauf que la plupart des gens n’arrivent pas Ă comprendre que les vidĂ©os que leur propose l’algorithme ne leur conviennent peut-ĂȘtre pas.
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Et moi ? Oui mais et moi ?
Une crĂ©atrice de contenus a appelĂ© ça le « What About Me effect » : il combine Ă la fois la culture individualiste et le fait d’ĂȘtre « chronically online » (passer trop de temps en ligne).
En gros ? Cela signifie que nous supposons que tout devrait s’appliquer Ă nous, d’une maniĂšre ou d’une autre, et que nous devrions ĂȘtre pris en compte dans notre situation personnelle et nuancĂ©e.
Au lieu de se dire « ah tiens j’aime pas les haricots donc je vais passer mon chemin », les gens ont besoin de tirer la couverture Ă eux en se plaignant ou demandant une substitution d’ingrĂ©dients.
Comme les gens qui laissent des coms sur le site Marmiton lĂ , tu leur dis de faire une quiche lorraine ils remplacent tous les ingrĂ©dients jusqu’Ă ce que ça devienne une bouillabaisse. Mais je m’Ă©gare.
Si vous ne voyez pas le problĂšme, lisez donc l’histoire de cette meuf qui s’est pris un Ă©norme backlash parce que les gens ont eu le seum pour un (1) tweet innocent :
J’ai hallucinĂ© en lisant les citations et les rĂ©ponses au tweet.
Je pense que les gens croient que tout le contenu qui atterrit sous leurs yeux est soigneusement sĂ©lectionnĂ© par l’algorithme.
Alors quand un contenu arrive sur leur page et que cela ne correspond pas à ce que leur ego aimerait voir, par le biais de leur expérience spécifique, ça ne leur plaßt pas.
Pourquoi donc ?
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Consumérisme et compagnie
C’est la rĂ©volution industrielle qui a permis la production de masse : l’automobile a vĂ©ritablement fait passer les choses Ă la vitesse supĂ©rieure (lol), cĂŽtĂ© consommation.
Merci Henri Ford : d’un coup d’un seul, le consommateur a eu l’embarras du choix et 250 marques au rayon cĂ©rĂ©ales.
Avance rapide : Internet crée la distribution de masse.
N’importe qui peut se connecter Ă n’importe qui. Ou n’importe quoi (genre ce channel Reddit oĂč on est uniquement autorisĂ© Ă taper la lettre « g »).
On nous vend des cures de complĂ©ments alimentaires sur-mesure, skincare routine adaptĂ©e, diagnostic de cheveux personnalisĂ©, assistants (Alexa) qui enregistrent nos prĂ©fĂ©rences du quotidien pour proposer une expĂ©rience aux petits oignons…
La page d’accueil de YouTube a Ă©tĂ© conçue sur mesure, avec des recommandations Ă©laborĂ©es en fonction de nos goĂ»ts et de nos prĂ©fĂ©rences. Instagram, pareil. TikTok a baptisĂ© son fil « For You Page ».
OUI
On ne peut le nier : en tant que consommateurs, nous nous sommes habitués à ce que tout soit fait sur mesure pour nous.
C’est la manifestation capitaliste du mantra « chacun est unique », dont Internet a Ă©tĂ© le vecteur. Le syndrome du personnage principal n’est jamais bien loin.
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La culture centrée sur le « moi »
Ce qui me fascine ici, c’est le rĂŽle que joue la technologie en permettant et en accĂ©lĂ©rant l’individualisme.
En vrai, je pense surtout que les commentaires « et moi ? » dĂ©coulent surtout d’un manque de bon sens. Mais on ne peut nier qu’Internet et l’hyper-personnalisation algorithmique renforcent le « moi je ».
Ces personnes devraient peut-ĂȘtre toucher de l’herbe prendre conscience que, non, tout ce qui existe dans le monde n’est pas fait sur-mesure pour elles.
Parce que non, on n’est pas fait pour s’immiscer dans chaque contenu croisĂ© en ligne.
Encore moins Ă ĂȘtre contrariĂ©.e si la personne ne parle pas d’une expĂ©rience universelle, en mode « Comment osez-vous partager quelque chose que MOI je ne peux pas comprendre ? ».
J’ai souri, j’avoue, quand j’ai lu les commentaires de ces personnes qui ont prĂ©textĂ© se prĂ©occuper de diversitĂ©, d’Ă©quitĂ© et d’inclusion. Il va sans dire qu’une vidĂ©o de soupe aux haricots n’enlĂšve pas nĂ©cessairement du pouvoir Ă ceux qui prĂ©fĂšrent ne pas manger de haricots… ? Je cherche le rapport.
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Make Soupe Aux Haricots Great Again
Les personnes qui commentent les contenus qu’elles n’aiment pas devraient se demander…
Pourquoi est-ce que je ressens le besoin de commenter cette vidĂ©o et d’en faire quelque chose qui me concerne ?
Pourquoi rabaisser un.e crĂ©ateur.ice parce qu’iel a postĂ© quelque chose Ă laquelle je ne peux pas m’identifier ?
Toutes les choses que nous voyons ne sont pas forcĂ©ment en rapport avec nous, et ce n’est pas grave.
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L’hyper-personnalisation… AprĂšs ?
Si le XXe siÚcle était celui de la consommation de masse, le XXIe siÚcle est celui de la « consommation sur-mesure ».
Nous produisons plus que jamais – l’Internet et l’IA continuent de rendre la production plus facile que jamais (et c’est discutable).
Néanmoins, ce mode de production privilégie les produits/services plus adaptés, personnalisés et conçus pour les individus, plutÎt que pour les masses.
Bien qu’il y ait beaucoup Ă redire, vu que tout n’est ni tout noir, ni tout blanc, je ne peux m’empĂȘcher d’y voir du positif. Une percĂ©e de ciel bleu dans un horizon orageux.
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RĂ©pondre aux besoins de chacun.e
Pas besoin d’ĂȘtre Madame Irma pour conclure que les effets de la personnalisation seront certainement Ă©tendus Ă tous les secteurs d’activitĂ© et industries.
D’ailleurs, on a dĂ©jĂ des exemples d’IA qui rĂ©pondent Ă la prochaine vague d’hyperpersonnalisation.
Class Companion, par exemple, qui offre aux étudiants un feedback personnalisé sur leurs devoirs. Il y a aussi Meeno, un « relationship mentor ».
En 1990, il aurait Ă©tĂ© impensable que les gens de 2023 aient des amis proches qu’ils n’ont jamais rencontrĂ©s. Pourtant, environ 40 % des membres de la gĂ©nĂ©ration Z dĂ©clarent avoir un ami proche avec lequel ils n’interagissent qu’en ligne.
Si ça se trouve, dans 10 ou 20 ans, on pourra considĂ©rer un chatbot d’IA comme un ami proche… ? Et je me dis qu’en dĂ©pit de la dimension tout Ă fait dystopique que suggĂšre l’idĂ©e, cela aidera probablement des gens Ă combler la solitude.
Ne me jetez pas de pierres : c’est un besoin/une problĂ©matique parmi tant d’autres (!) que l’hyperpersonnalisation peut *Ă©ventuellement* aider. Mais je m’arrĂȘte ici pour aujourd’hui.
Si vous voulez poursuivre cette rĂ©flexion, bien que ce sujet soit si vaste que j’ai moi-mĂȘme failli m’y perdre en Ă©crivant cette newsletter, vous pouvez rĂ©pondre directement Ă cet e-mail.
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âïž good cop(y), bad cop(y)
Parfois en français, parfois en anglais, selon mes trouvailles.
Il y a deux semaines, ma chĂšre amie Julie m’a Ă©crit :
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Alors, Ă©videmment, j’ai mis le nez dans cette histoire – car je n’avais rien suivi.
Avant-propos : je tire mes infos de cet article.
Le tout nouvel Eurostar, résultant de la fusion Eurostar et Thalys, a été officiellement inauguré le 1er octobre dernier.
Objectif commercial : transporter 30 millions de passagers par an d’ici 2030.
Avec la création de cette nouvelle entité et le rebranding, une nouvelle marque, un nouveau site internet, une nouvelle application et un nouveau programme de fidélité ont également été lancés.
Et avec tout ça, vu que c’Ă©tait pas assez, hop : une campagne de communication Ă 360° qui donne vie au nouveau positionnement de la marque :
« Spark New Opportunities »
Pour rappel, l’ancien logo, qui ne devait pas sparker assez d’opportunities.
Nouveau logo pour une nouvelle vie. Pourquoi il me rappelle TicketMaster ? #trauma
Rebranding ou pas, Eurostar est perçue comme une option de voyage haut de gamme, offrant des services de qualitĂ© supĂ©rieure par rapport Ă d’autres moyens de transport, ce qui en fait un choix privilĂ©giĂ© pour de nombreux voyageurs d’affaires et de loisirs.
C’est pour ça que ceci est Ă©tonnant —ïž
â
Les mots et les emojis utilisĂ©s contribuent Ă façonner l’image de la marque. Or :
- Un langage inappropriĂ© ou des emojis mal choisis peuvent dĂ©tĂ©riorer la perception de la marque, la faisant paraĂźtre peu professionnelle ou peu scrupuleuse… Bingo pour l’emoji dalleux.
â - Ce public cible a gĂ©nĂ©ralement des attentes Ă©levĂ©es en matiĂšre de qualitĂ© et d’esthĂ©tique. Utiliser des mots et des emojis maladroits peut dĂ©tourner une audience qui s’attend Ă une communication raffinĂ©e, subtile et Ă©lĂ©gante. Pas sĂ»re que les consommateurs de produits ou services haut de gamme tel qu’Eurostar raffolent de cet emoji : đ€. Encore moins les personnes qui font partie du programme de fidĂ©litĂ© !
Â
Conclusion
Pour maintenir un positionnement haut de gamme, il est nĂ©cessaire de choisir soigneusement les mots et les emojis utilisĂ©s dans sa communication, en veillant Ă ce qu’ils correspondent Ă l’image et Ă l’esthĂ©tique de sa marque, tout en rĂ©pondant aux attentes du public cible.
C’est, entre autres, ce que je conseille aux clientes que j’accompagne en audit ou dans la conception de leur charte Ă©ditoriale đ
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đŠ minute pop(illon)
ĂcoutĂ© :
Ă la recherche du thon Ă la catalane
Qui ne rĂȘve pas d’Ă©couter une balade mĂ©ditative dans les allĂ©es dâun hypermarchĂ© ? PensĂ©e pour celles avec qui je partage la passion des grosses courses.
Lu :
Beach Read
Rien de tel qu’une rom com de basic b*tch pour dĂ©connecter un peu pendant ses vacances et reprendre goĂ»t Ă la lecture, non ?
Vu :
Lessons in Chemistry
Une super série bien féministe, bien années 50, bien « envie de cramer le patriarcat » avec Brie Larson, oui oui.
Â
đ bookmark’d
- DĂ©noncez-vous si vous regardez les films en morceaux đ«đ·
- Mettez du gloss pour percer sur TikTok đșđž
- Oui, il y a un Q5 business (5Ăšme trimestre). đșđž
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- Quoi de plus lucratif que d’ĂȘtre une sorciĂšre sur Etsy ? đșđž
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- La fangirl attitude va trop loin đșđž
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- 13mn pour comprendre comment Internet est devenu saturĂ© de đ đșđž
Â
Et une page de réclame
Cette divine pub Crocs visiblement crĂ©Ă©e sur Paint, qui n’est pas sans rappeler ma newsletter #20 sur le marketing de la nostalgie !
â
On se retrouve dans deux semaines. Dans l’Ă©dition #28, je prendrai position sur un sujet business/freelancing qui divise les foules… Sans ĂȘtre avare d’arguments, vous commencez Ă connaĂźtre cette newsletter !
Â
đ share the love
Vous avez trouvé cette newsletter délicieuse ?
- Partagez-la ou transfĂ©rez-la Ă quelqu’un pour qu’iel s’inscrive Ă son tour đ„°
- RĂ©pondez-moi par retour de mail ou envoyez-moi un DM sur Instagram âš
Chloé Kieffer
Copywriter et crĂ©atrice de la newsletter Club Ădito
Travaux récents :
đïž Podcast : Ă©pisode #20 : trouver les bons mots pour parler Ă sa cible
ââïž Articles Etsy : 19 idĂ©es de cadeaux pour homme + 14 boutiques gĂ©niales pour des cadeaux de NoĂ«l fabriquĂ©s en Franceâ
âïž En cours : rĂ©daction du site de Charlotte
đ Heads up: mon agenda est rempli pour les 3 prochains mois ! Merci Ă mes super clientes pour leur confiance. đ
Il sera donc possible de travailler avec moi Ă partir de fĂ©vrier 2024 : rĂ©daction de site Internet, page de vente, sĂ©quence e-mails… Parlez-moi de vos projets !