Temps de lecture estimé : 13 minutes, 49 secondes.
Cher Club Édito,
Au programme aujourd’hui :
- Une analyse business de la série The Bear
- Mon expérience sur le site e-commerce Skin & Out
- Mes dernières recommandations culturelles
- Une éty-mot-jolie pas piquée des hannetons
- Et pour finir, un point actu d’Éditions Chloé !
On y va ? Cette édition est un poil longuette, accrochez-vous, mais j’ai a-do-ré l’écrire.
Cette photo capture à merveille les couleurs de septembre, non ?
💭 brèves pensées, pensées (pas si) brèves
Si vous ne regardez pas encore The Bear, lisez cet e-mail et vous pourrez prétendre l’avoir vue quand quelqu’un vous en parlera. Pour info, les deux saisons sont dispo sur Disney+.
Un restaurant qui bat de l’aile.
Une famille dysfonctionnelle et endeuillée.
Des personnalités talentueuses, aux caractères bien trempés.
De la gastronomie – de la chimie, même.
Un environnement de travail peu conventionnel, au rythme des aléas de la restauration.
Des enchaînements de mauvaises décisions et de management catastrophique.
Un tas de hurlements et de jurons, aussi. Disons-le.
Mais pas d’ours – enfin, à proprement parler.
Sydney dit la vérité.
The Bear raconte l’histoire de Carmy (« The Bear », c’est son surnom), un chef cuisinier New-Yorkais classé au Michelin, qui rentre à Chicago en fils prodigue pour sauver la sandwicherie familiale, à la suite du décès de son frère.
La série s’attache à montrer le rythme chaotique, en cuisine, d’une équipe qui a du mal à s’accorder, et des concessions à faire pour remplir les estomacs des clients… Mais surtout comment souder son équipe et remonter la pente, car le restaurant est criblé de dettes.
Carmy en mental breakdown.
Ayant travaillé 5 étés dans le service/la restauration, j’ai connu le rush, que dis-je, la tornade, de l’heure de pointe où les clients veulent et doivent être vite servis. Faute de quoi ils se transformeront en loup-garous affamés, prêts à dévorer le personnel et déposer les pires avis sur Google. Surtout en boîte de nuit 💀 (pensée pour mes anciens collègues de la night qui me lisent peut-être).
Même sans avoir mis un pied de ce côté de la restauration, vous savez que préparer un repas, c’est tout un art.
Dans la vie comme dans The Bear, la cuisine d’un restaurant, c’est une scène. Un ballet où les casseroles s’entrechoquent et les esprits s’échauffent, où les cuisiniers se font funambules sur le fil entre chaos et créativité, au cœur d’une tempête de commandes de dernière minute et de plot twists inattendus qui s’abat sur eux.
The Bear est une série très intéressante, au-delà du divertissement perso (qui entretient mon niveau d’anxiété à chaque épisode), j’y ai vu quelques parallèles business intéressants que je souhaitais vous partager.
La sauce secrète : flexibilité et adaptabilité
La série se concentre beaucoup sur la gestion du changement, montrant notamment que même les personnes les plus résistantes au changement peuvent s’y faire.
Ce qui manque à l’équipe de The Bear ? Une sacrée dose de routines et de plans bien rodés, qui leur permettraient de faire face à tous les imprévus du monde de la restauration. L’idée n’est pas de déraciner sa nature, mais de mieux se munir face à l’adversité !
Et, justement, je trouve queThe Bear illustre le parallèle entreprise/cuisine avec brio : s’engager dans la transformation de son business s’apparente à la préparation d’un menu gastronomique en 10 étapes. Cela requiert vision, cohésion précision, innovation et ajustements.
Tout le monde n’a pas de grandes ambitions
Dans la série, Ebraheim est un réfugié somalien qui a du mal à parler anglais. Il travaille depuis longtemps comme chef cuisinier dans le restaurant (The Beef) et est terrifié par le changement. Lorsque Carmy lui propose l’opportunité de se former dans une école de cuisine pour se perfectionner, il refuse, brusqué par ce changement.
Eh oui : ce n’est pas tout le monde, qui souhaite assumer des responsabilités supplémentaires au travail. Bien manager, c’est aussi s’assurer d’être en phase avec ses employés, si l’on souhaite conserver leurs compétences au sein de l’équipe. Le parallèle d’Ebraheim avec le personnage de Sydney, avide de responsabilités, est contrastant et fait du bien à voir.
D’ailleurs, hier un test Buzzfeed m’a dit que j’étais Sydney, je suis refaite, car tout le monde sait que les tests Buzzfeed sont plus fiables qu’un MBTI ou autre test de personnalité.
JE GAGNE !!
Se former continuellement
Bien que Carmy soit le chef officiel de l’équipe, c’est Sydney qui, par son calme et sa constance, maintient la cohésion de l’équipe dans les moments charnières de la série.
Tout au long de la deuxième saison, Sydney porte sur elle un exemplaire de ce livre :
Leading With the Heart: Coach K’s successful strategies for basketball, business and life
Ce livre l’incite à se développer en tant que leader, puisque ce ne sont pas seulement ses compétences culinaires qui lui permettront de réussir ! Je m’y suis identifiée car, en plusieurs années de freelancing, j’ai rapidement capté que savoir écrire/être calée en marketing n’est pas suffisant pour me faire une place durable dans mon domaine.
Sydney comprend, elle aussi, que faire preuve de curiosité, être prête à acquérir de nouvelles compétences et de nouvelles manières de penser lui permettra de progresser continuellement.
Prendre soin de soi/sa santé mentale
Prioriser son bien-être, faire en sorte d’avoir une vie en dehors de son travail (et/ou de sa passion) pour pas devenir ouf, faire un burn-out, j’avoue que c’est pas mal. Au lieu d’évoluer dans une crise existentielle permanente, il serait temps que The Bear le comprenne. On le comprend souvent après avoir trop tiré sur la corde. 🤡
@ Carmy Berzatto :
ON. TE. PARLE.
SANS BLAGUE ?
Satisfaire sa clientèle
Même The Bear n’échappe pas à l’étude de sa cible (celle avec laquelle je vous casse les oreilles). Il y a carrément quelqu’un dans l’équipe qui se consacre exclusivement à étudier la clientèle avant même qu’elle ne franchisse la porte du restaurant, en parcourant Internet à la recherche d’indices sur ses préférences.
Ce que j’ai aimé, c’est que le personnel soit encouragé à être à l’écoute du moindre indice que les clients pourraient laisser en cours de route. ⬇️
Lorsqu’il entend un client dire à un autre qu’il est triste de quitter Chicago sans avoir goûté à une spécialité locale (deep-dish pizza), le serveur, sans dire un mot au client, transmet l’information au chef.
Alors, un membre du personnel est envoyé dans le meilleur restaurant de deep dish pizze de la ville.
Hop, une pizza pimpée envoyée sur la table du client et le voilà stupéfait.
Livrer la commande de son client ? Mémorable. Lui offrir une petite attention à l’improviste ? Inoubliable !
Rester exigeant.e
Vous n’avez peut-être pas un restaurant gastronomique. Mais quel que soit votre secteur d’activité, si vous avez un client, alors vous exercez dans le domaine du service !
Peu importe que votre produit soit le meilleur du monde, que vous rencontriez un succès fou, que votre liste d’attente soit longue comme le bras, que la demande dépasse votre offre, que vos clients se sentent chanceux de travailler avec vous…
Ne négligez pas la qualité de votre offre.
Si vous voulez bien faire, rappelez-vous que chaque jour, vous pouvez refaire la journée d’un client en y mettant du cœur.
Lorsqu’un personnage de la saison 2 ne comprend pas pourquoi il est important de soigner le moindre détail (ex. les traces de goutte d’eau sur une fourchette), son interlocuteur déclare : « Vous avez vu les visages des clients lorsqu’ils entrent ici ? À quel point ils sont ravis de nous voir et à quel point nous devons être contents de les servir ? ». Certes, c’est un peu mélodramatique, mais le fond du propos me parle grave.
Quand vous prenez le temps de m’adresser des retours sur mes contenus gratuits,
Lorsque des prospects complimentent mon travail qu’ils suivent dans l’ombre depuis des mois,
Quand mes client(e)s sont refaites de mon travail pour leur entreprise…
C’est ce que je garde en tête quand j’écris et ça me donne envie de m’appliquer encore plus, pour fournir un travail de qualité. 🥰
—
J’espère que cette analyse vous a plu et vous aura donné envie de regarder cette série 😘
✏️ good cop(y), bad cop(y)
Parfois en français, parfois en anglais, selon mes trouvailles.
Skin & Out
Une marque de soins et compléments alimentaires pour dézinguer l’acné.
Mardi, 17H03. J’étais là, devant l’ordi, je me demandais quel site j’allais bien pouvoir vous présenter cette semaine.
Ayant, à cette heure-ci, la capacité de concentration d’une méduse échouée sous 36 degrés, j’ai alors saisi mon portable pour scroller sur Instagram. Me jugez pas, vous faites pareil.
En ouvrant ma boîte de réception, j’ai vu que ma copine Mara avait répondu à mon message vocal de SOS, que je vais vous résumer ainsi :
« Meuf je suis en détresse, 3 mois après l’arrêt de ma contraception hormonale, j’ai des boutons d’acné plein le front et ça me fout en l’air. À mon grand âge ! Toi qui t’y connais en skincare, tu me conseilles quoi comme cure ? »
Sororité oblige, elle m’a conseillé deux cures de compléments alimentaires : celles des marques Aime Skincare et Skin & Out.
Sachez, en outre, que je ne suis pas particulièrement calée en skincare. Je trouve ça épuisant, car y’en a dans tous les sens. Enfin c’est probablement parce que j’avais pas de problèmes de peau majeurs… Jusqu’ici, mdr. #AcnéiqueÀ29Ans #JoieBonheur
Bref : je considère la skincare comme toujours plus de crèmes, de sérums, de produits obscurs (à la bave d’escargot ? ew) qui coûtent 3 globes oculaires et me paraissent superflus. Si c’est un sujet intéressant à explorer avec les copines, côté conso, je m’en tiens au minimum ! Ceci dit, 1 fois par an, je black-out complet et sors de la pharmacie les bras chargés, le porte-monnaie perforé, alors que j’étais simplement venue acheter mon tube d’Homéoplasmine. Bref.
Fin de l’aparté. Suite à la recommandation de ces marques, donc, je me suis précipitée sur leurs sites Internet respectifs. Mais je ne parlerai que de l’un d’eux.
Passons à l’analyse !
Je dois dire que le site de la marque française (cocorico) Skin & Out a suscité un coup de foudre instantané.
Déjà, son nom « Skin & Out ». Je vous ai déjà exposé en long, en large, en travers, mon amour pour les jeux de mots, non ?
Écoutez, j’ai pas été déçue du voyage, puisque voici ce qui s’est présenté à moi sur la page d’accueil : un mélange entre « chtar » et « star ».
De quoi ravir la boutonneuse que je suis actuellement. Dans ma shtar era ? ⭐️
J’ai bien aimé le postulat de « sortir de la lutte », cette ligne édito fait du bien quand on a été biberonné.e aux injonctions à la peau lisse et qu’on a livré une véritable guerre des boutons (hé hé) à ses imperfections, depuis l’adolescence.
Bon, en revanche, légère ombre (j’abuse si je dis « point noir » ?) au tableau. C’est vraiment pour chipoter, hein : les termes « muni.e » et « armeras », issus du champ lexical de la guerre, font un peu retomber le flan, à mon sens.
Je pense que la sémantique pourrait être améliorée sur cet aspect. J’aurais, pour ma part, employé des tournures positives pour renforcer l’impression globale !
« Imperfection/I’m perfection » 🥹 – bon, ce terme est discutable parce que ça implique que « perfection = pas de boutons » et euh, bon, non.
Un positionnement de s(h)tar 🌟
Je kiffe ce positionnement. Toutes les marques qu’on me vendait dans « Jeune et Jolie »* me promettaient une peau éclatante après environ une (1) utilisation d’un produit soi-disant miraculeux.
Aujourd’hui, la maturité et la tendance skincare ont éclairé les consciences : vous comme moi, on sait bien que s’asperger d’1L d’Eau Précieuse ou se ruiner le visage à coup de gommage ultra abrasif ne fera que : au mieux, rien, au pire, aggraver les choses.
Désolée, Maman, d’avoir inondé la salle de bain à plusieurs reprises en tentant de reproduire les pubs Neutrogena.
Pour ça, j’apprécie l’honnêteté de Skin & Out. Sa pédagogie. Sa transparence. Pour soi, mais aussi pour les jeunes filles à qui on souhaite de ne pas se décaper la peau, par exemple avec une énième pseudo-recette miracle sortie des tréfonds de TikTok. 🤡
Je pense que le côté « fun » du branding pourrait être un peu plus poussé, mais il ne s’agirait pas non plus d’être lourdingue, j’imagine.
*Jeune et Jolie, cette saloperie de magazine féminin dangereux qui m’a fait (rayer la mention inutile) : acheter une crème anti-cellulite, réduire drastiquement mon apport calorique, détester tout le monde car je ne pouvais pas aller au collège avec une robe de créateur à 789€ HT, passer mes soirées à faire du step sur la balance Wii Fit et j’en passe, le tout à 15 PIGES, quand JE FAISAIS LITTÉRALEMENT UN 34. À part ça, je suis reconnaissante car les magazines féminins, aussi toxiques fussent-ils (soient-ils), m’ont donné le goût d’écrire et de consommer des contenus éditoriaux, avant, puis pendant Internet.
🦋 minute pop(illon)
Vu :
Sur Disney+
Only Murders In The Building S03
Vraiment un doudou cette série ! J’ai attendu septembre pour me raccrocher au wagon. J’ai cru qu’on serait en automne mais je mate ça par 35 degrés 🤡. Bref, thank Dog for Meryl Streep, une reine.
Lu :
Le chant des reines
Si j’ai bien aimé ce roman qui se lit vite et est assez prenant, mais j’ai un avis de ouin-ouin à partager : en ce moment, on dirait que tous les romans d’autrices françaises que je lis sont un fourre-tout de problématiques de société actuelles. Je suis pas hyper sûre d’avoir l’impression de lire ma timeline Twitter faite de mauvaises nouvelles et de débats de gens chronically online quand j’ouvre une fiction, a contrario des essais engagés que je lis régulièrement… Bref 🥲
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🌷l’éty-mot-joli
Chaque mot a son passé. Parfois insoupçonné, souvent surprenant. 👀
Je voulais déballer ma science avec le mot « chtar », mais je n’ai rien trouvé à part que c’est de l’argot et que ça peut aussi signifier « prison ». Bon.
Imperfection : mot issu du latin classique imperfectus, « inachevé, incomplet, imparfait ». Il se traduit par l’état d’une chose ou d’une personne qui manque de certains éléments ou qualités pour former un tout parfaitement constitué, pour fonctionner correctement ou pour être exactement conforme à un idéal esthétique, intellectuel, moral. Mais, faites semblant d’être surpris, il est aussi synonyme de grossièreté, d’inachèvement, d’incomplétude…
Ah, ok ! Tout le monde est ravi de ce sous-entendu impliquant que se cogner 3 boutons gyropharesques sur la face, c’est finalement pareil qu’être un ignoble personnage dégoûtant et bon à rien, j’espère ? 🤡
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Chloé Kieffer
Copywriter et créatrice de la newsletter Club Édito
Travaux récents :
🎙️ Podcast : reprise le 12/09 !
👀 La rentrée chez Éditions Chloé : confection de mes nouveaux templates d’e-mails destinés aux freelances, un contrat renouvelé avec Etsy et bientôt plusieurs audits, dont celui des textes de Clémence !
❤️🩹 Bénévolat : cette semaine, je célèbre les 20K abonnés sur le compte Insta de l’association ALMA pour qui je suis CM bénévole.
Je vous en ai déjà parlé dans une précédente newsletter, mais il y a à peine 1 an, je reprenais l’Insta (1200 abonnés), le Facebook (17K à 22K) et créais le compte TikTok (0 à 27K aujourd’hui).
Super fière de voir que mon travail quotidien et ma persistance payent, beaucoup de dons pour les animaux et une communauté très engagée. Certes, ce n’est pas toujours évident de créer du contenu chaque jour et, surtout, d’être confrontée à la misère animale mais à la fin de la journée, c’est hyper gratifiant de faire sa part du deal dans la protection de ces bébés d’amour. 🙂
On se retrouve dans deux semaines, le 21 septembre !
Profitez, les summer babies, la meilleure saison (sad girl autumn) sera bientôt là. 🍂