Cher Club Ădito,
Joyeux anniversaire đ„ł eh oui, cette newsletter fĂȘte sa premiĂšre annĂ©e. Je suis heureuse d’accueillir de nouvelles tĂȘtes cette semaine – bienvenue Ă vous, qui ĂȘtes Ă prĂ©sent 708 personnes Ă me lire. âš
JâespĂšre que le printemps, la joie du renouveau, la sensation que provoque les rayons du soleil sur votre visage, vous a autant redonnĂ© la forme quâĂ moi.
Dans son roman Anna Karenina, TolstoĂŻ dĂ©crit cette saison comme âle temps des plans et des projetsâ. Mood, je sors lentement de mon hibernation avec de lâespoir et de nouvelles idĂ©es.
Je suis heureuse d’avoir lancĂ© ma boutique de produits copywriting et de penser aux futurs templates et autres guides, qui s’ajouteront aux deux premiers produits. đ
AprÚs ce moment poético-philosophique, place au programme !
Cette newsletter parlera donc de :
đ Barbie (le film !)
đ« Peanut butter cups (miam)
đ Mes recos de choses Ă lire/voir/Ă©couter
đ° Lâhistoire dâun mot rigolo
Bonne lecture !
đ PENSĂES (PAS SI) BRĂVES & BRĂVES PENSĂES
Jâai eu une Barbie Ă NoĂ«l dernier.
Câest pas une blague. Je vous ai dĂ©jĂ montrĂ© mon Ă©tagĂšre spĂ©ciale âinner child healingâ (= soigner son enfant intĂ©rieur). Vous savez que j’Ă©prouve une certaine passion pour les jouets qui ont peuplĂ©, occupĂ© ma vie de petite fille.
Voici ma Barbie d’amour, câĂ©tait ma prĂ©fĂ©rĂ©e quand jâĂ©tais petite et ma mĂšre me lâa dĂ©gotĂ©e sur Marketplace, puis offerte Ă nouveau.
â
Elle trĂŽne fiĂšrement prĂšs de mon bureau. JâespĂšre quâen me regardant (oui, car je crois Ă Toy Story), elle se dit âThis Barbie is such a girlbossâ- non Ă©videmment, JE RIGOLE.
Passons.
Je ne peux pas croire que vous ayez ratĂ© lâinfo. DĂ©jĂ , lorsque des premiĂšres photos du tournage de Barbie (2023), le prochain film de Greta Gerwig (Ladybird, Little Women, Jackie, etc.) ont Ă©tĂ© diffusĂ©es, tout Twitter a⊠PĂ©tĂ© son crĂąne. LittĂ©ralement.
Tout le monde a sauté sur le générateur et son potentiel meme-able infini.
Cette Barbie est née pour se Barbie-fier.
Et puis, la semaine derniÚre, la bande-annonce et les affiches promotionnelles ont été dévoilées.
Un trailer avec 0 spoiler. Un film qui sort le 19 juillet.
Regardez le trailerBarbie-fiez vous aussi
Bienvenue Ă Barbieland
Câest kitsch. Câest VRAIMENT âcampâ (bien plus que le met gala 2021). Câest rose plastoc. Ăa a lâair de nâavoir aucun sens. Je suis prĂȘte.
Come on Barbie, let’s go party (AH AH AH YEAAAAAH)
Je suis tellement heureuse de voir que le film Barbie va embrasser pleinement la dimension girly et futile de⊠Barbie. Ăcoutez-moi bien : aujourdâhui, tellement TELLEMENT de contenus, reboots et compagnie ont pour objectif de rendre les choses moins girly et plus progressistes… Mais lâun nâannule pas lâautre, si ? On a peur de quoi ?
Pour se montrer progressiste en tant quâentreprise, pas besoin dâĂȘtre corporate et aussi chiant quâun diapo obligatoire demandĂ© par les RH pour prĂ©senter la diversitĂ©.
Barbie, féministe 2.0 ?
Ici on est full girly mais aussi full alliĂ©e, full fĂ©ministe, full progressiste, tout ce que vous voulez. Barbie aussi, vous avez vu ses vlogs ?! QUELLE STAR. Lâabus de rose ne nuit pas au cerveau (je dis pas que le rose est rĂ©servĂ© aux filles, pls, ne lisez pas entre les lignes) (mais vous savez bien que Barbie = rose !!!).
C’est vrai que Barbie est une figure assez clivante. La marque incarne la notion de « double standard » : elle est Ă la fois cĂ©lĂ©brĂ©e comme un modĂšle d’inspiration et accusĂ©e de crĂ©er des attentes irrĂ©alistes Ă l’Ă©gard des femmes, notamment en ce qui concerne leur apparence (ahem).
Ă l’origine, Barbie reprĂ©sentait un idĂ©al de fĂ©minitĂ© ultra-blanche, ultra-fĂ©minin et ultra-mince. Ses pieds Ă©taient en permanence chaussĂ©s de talons hauts et sa taille Ă©tait si petite que les organes d’une Barbie grandeur nature auraient eu du mal Ă tenir dans son corps.
Mon passage préféré du trailer.
La Barbie de la soirĂ©e pyjama de 1965 Ă©tait mĂȘme livrĂ©e avec une balance rĂ©glĂ©e en permanence sur 110 livres et un minuscule livre intitulĂ© « Comment perdre du poids », qui ne contenait qu’une seule instruction : « Ne mangez pas ».
Bon… Il n’est pas Ă©tonnant que Barbie soit devenue un lieu de discours et de critiques fĂ©ministes.
M’enfin, je vous apprends pas grand chose sur l’aspect problĂ©matique de notre copine Barbie, alors ici, on va se concentrer sur le positif.
Vous savez ce que jâai peut-ĂȘtre le plus kiffĂ©, dans le trailer ? DĂ©jĂ , lâironie que toutes les Barbie du film sâappellent Barbie et tous les Ken… S’appellent Ken.
Vivre avec son temps quand on est Barbie
Mais surtout, SURTOUT que les Ken soient dĂ©crits comme âheâs just Kenâ. Genre ils sont lĂ , ils sont beaux, ils font rien, ce sont des trophy husbands. Alors que les Barbie sont toutes dĂ©finies par des rĂŽles et mĂ©tiers trop stylĂ©s, de prĂ©sidente Ă astronaute. C’Ă©tait sacrĂ©ment drĂŽle.
Ne sous-estimez pas Barbie.
LâĂ©volution de Barbie, depuis les annĂ©es 60, est le reflet des aspirations des enfants, particuliĂšrement des petites filles. Elle traverse les Ăąges, Barbie, mais en Ă©voluant selon Ă©poques. Son ambition depuis plusieurs annĂ©es ? Refermer le « dream gap ».
Le dream gap project vise Ă encourager les petites filles Ă poursuivre leurs reves.
Des recherches ont montrĂ© que dĂšs l’Ăąge de cinq ans, « de nombreuses filles commencent Ă penser qu’elles ne sont pas aussi intelligentes et capables que les garçons ». Donc Barbie a lancĂ© le projet Dream Gap en 2018, offrant aux filles du monde entier les ressources et le soutien dont elles ont besoin pour croire en elles-mĂȘmes.
Constatant que l’Ă©cart peut ĂȘtre plus important pour les filles de couleur (notamment les filles noires), Barbie a ajoutĂ© un financement supplĂ©mentaire en 2020, « en identifiant des solutions rĂ©alisables et Ă©tablissant des partenariats avec des organismes de bienfaisance qui travaillent chaque jour pour aider Ă Ă©liminer les obstacles pour ces filles. »
Mattel tient ses promesses avec ce que nous savons du film Barbie jusqu’Ă prĂ©sent. Les Barbie d’aujourd’hui sont une vĂ©ritable source d’inspiration pour les jeunes filles (et garçons, on discrimine pas mais ici on parle de modĂšles de reprĂ©sentation fĂ©minins), qui sont invitĂ©es Ă rĂȘver en grand !
Pourquoi le film fait autant le buzz ?
Parce que nous pouvons ĂȘtre qui on veut ! Aussi bien futilement girly que super pro, en plastoc ou naturelle, avoir de grandes ambitions et/ou avoir un enfant comme la controversĂ©e Midge, aka la poupĂ©e enceinte.
Midge, aka la poupée controversée qui avait un bébé dans le ventre mais pas de bague au doigt. Imaginez le drame aux US.
PrĂ©sentĂ© comme une dose de joie, de nostalgie et de fun dont nous n’avons jamais eu autant besoin, le film est positif positivitĂ©, et nous ne connaissons mĂȘme pas encore toute l’intrigue (par ici pour les fan theories, attention spoilers potentiels).
Parce qu’aujourd’hui, Barbie est tout, et que les filles de demain sont tout cela et bien plus encore… Mais est-ce que ce sont les petites filles qui iront voir Barbie (2023) au cinĂ© ? Eh bah non.
Nostalgie marketing, marketing nostalgique
En parallĂšle des efforts dĂ©ployĂ©s pour sĂ©duire les jeunes filles, Mattel s’adresse aussi dĂ©libĂ©rĂ©ment aux consommatrices plus ĂągĂ©es.
La nostalgie ramĂšne instantanĂ©ment les gens Ă des souvenirs positifs de leur enfance. Je vous fais pas le portrait des biais cognitifs qui nous amĂšnent Ă tout cela. Ce type d’Ă©motion, provoquĂ©e chez les millennials (coucou je serai Ă la moindre avant-premiĂšre que je trouve), gĂ©nĂšre des attitudes positives Ă l’Ă©gard de la marque et influence forcĂ©ment son usage, sa consommation.
Le Barbiecore Ă©tait dĂ©jĂ de retour, vive le rose ! Mais, outre le film Ă venir, Mattel a tentĂ© de tirer parti de la nostalgie que Barbie suscite d’autres maniĂšres.
La marque vend par exemple des lignes de poupĂ©es de collection plus sophistiquĂ©es, conçues par des designers et en Ă©dition limitĂ©e, destinĂ©es aux fans adultes. Je vous invite Ă faire un tour sur le Reddit /Barbie. đŹ
Take my money, Greta Gerwig
La Barbie du film de 2023 est le signe d’une vision moins rigide et moins oppressive de ce que Barbie pourrait peut-ĂȘtre ĂȘtre. La Barbie jouĂ©e par Margot Robbie n’est qu’une Barbie parmi d’autres, jouĂ©es par un casting 5 Ă©toiles.
En 2023, Barbie peut ĂȘtre politicienne, mĂ©decin, avocate, diplomate, auteur, laurĂ©ate du prix Pulitzer ou juste sirĂšne. Elle est pleine de possibilitĂ©s. Et, au milieu d’un nouveau cycle de nouvelles incroyablement dĂ©primantes, synonyme de positivitĂ© !
Je suis certaine que le fĂ©minisme de la rĂ©alisatrice Greta Gerwig nous emmĂšnera au-delĂ des limites et des fantasmes du male gaze, au-delĂ de la fĂ©minitĂ© que l’on rĂ©duit Ă la maternitĂ© et la domesticitĂ© par dĂ©faut, au-delĂ de la Barbie telle que nous pensons la connaĂźtre.
Pour finir, j’ai envie de dire : come on Barbie, let’s go party. Je suis prĂȘte !
âïž COPY CRUSH
La ligne Ă©dito ? « ArrĂȘtez de culpabiliser, faites vous plaisir ».
Ce site est minimaliste (normal, la marque dĂ©bute et ne vend qu’un seul et unique produit), trĂšs clair et bien construit.
D’entrĂ©e de jeu, bravo Ă la tagline, avec un chiasme comme on les aime.
Traduction : « Plein de gout, vide de regret »
On s’inspire de cette ligne Ă©ditoriale parfaite et ce champ lexical gourmandise, qui s’Ă©tirent impeccablement partout, dans chaque recoin du site… Ou presque, les boutons « shop now » mĂ©riteraient une petite attention dĂ©licieuse, aux aussi.
Mention spĂ©ciale pour la transparence qui Ă©mane de cette boutique grace Ă une liste d’ingrĂ©dients dĂ©taillĂ©e et une FAQ pertinente !
Ah et, faut le dire, la page à propos est un superbe exemple de « je parle de moi sans parler de moi en fait je parle de vous lol ».
QUI paye ce prix pour ça in this economy, non, le rat en moi souffre tant…
Pas une critique Ă©dito, mais c’est vraiment un dĂ©lire comme tous les e-shops amĂ©ricains de produits physiques (food, cosmĂ©tiques…) proposent un abonnement maintenant ! Ils ont tous ajoutĂ© cette option Ă leur business model, c’est dingue. Tu peux prendre un abonnement pour du soda quoi- ATTENDEZ, pause, je viens de capter le prix de ces peanut butter cups ???
đ MINUTE POP(ILLON)
đș Vu :
The Bear (série, sur Disney+)
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Un jeune chef cuisinier issu du monde de la haute gastronomie rentre Ă Chicago pour gĂ©rer la sandwicherie familiale aprĂšs un dĂ©cĂšs dans sa famille. Carmy doit gĂ©rer une petite entreprise, ses employĂ©s relou en cuisine, tout en se remettant de son deuil. C’est vraiment prenant, la saison 2 arrive, can’t wait.
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đ EnregistrĂ©/lu :
- Les fans dĂ©tournent l’IA pour faire raconter des conneries Ă TayTay.
- Vous connaissiez la lofi girl de YouTube ? DĂ©couvrez synthwave boy.
- Je souffre d’Ă©mĂ©tophobie, comme tant d’autres meufs. Pourquoi ?!
- Levez la main si vous avez regardé et aimé Daisy Jones And The Six.
- Cette radio en ligne pour bosser (team « j’Ă©coute de la musique toute la journĂ©e »)
đ· ETY-MOT-JOLI
Chaque mot/expression a son passĂ©. Parfois insoupçonnĂ©, souvent surprenant… đ
Dans de beaux draps : jadis, l’expression prĂ©cisait que les draps en question Ă©taient blancs pour accentuer la connotation pĂ©jorative. Eh oui, dans l’AntiquitĂ©, la couleur blanche ne symbolisait pas la puretĂ©, mais la faute ! Ajoutez Ă cela une allusion Ă peine glauque au linceul et vous comprendrez que se fourrer dans de beaux draps blancs ne prĂ©sage rien de bon.
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GrĂące Ă votre feedback, je me perfectionne Ă chaque Ă©dition. Alors, vous avez appris quelque chose ?
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Chloé